samedi 26 février 2011

Mary Rose #4

Le journal brodé du Quaker Mary Rose continue...

Février 2010 :
Le gros médaillon central enfin terminé, je viens de débuter le grand médaillon du dessous, le dernier gros dans la lignée centrale. Je mélange à loisir mes verts et ne cesse de me ravir des couleurs. Je fais beaucoup d’erreurs par manque de concentration. Je me sens comme les petites filles appliquées sur leur marquette qui, bien trop occupées à chuchoter avec leur voisine de tablée, se trompaient. Certaines, consciencieuses, défaisaient l’erreur par esprit de méticulosité, d’autres, plus espiègles, essayaient de masquer délicatement la chose ou ne s’en apercevaient même pas, tellement captée par leurs discussions enflammées… Il semblerait que je fasse partie depuis toujours de la deuxième catégorie… Néanmoins, lorsque le motif est symétrique, je n’ai guère le choix : contrainte et forcée de défaire la bêtise pour que tout s’imbrique comme les pièces d’un puzzle de fils.

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21 mars 2010 :
Je ne sais si les teintes printanières m’ont appelée par ce jour où l'on fête le printemps, mais c’est avec grand plaisir que j’ai repris assidûment l’aiguille. Désormais lorsque je brode, je pense au petit journal que je rédige et j’aime réfléchir à ce que je vais écrire à propos des sensations que j’éprouve à réaliser cette Mary Rose. Je continue doucement mon gros médaillon tout en bas, et je fais toujours autant de sottises ! C’est la première fois que je brode un motif qui reprend quasiment toute la palette des couleurs, et je constate avec satisfaction que tout s’accorde. Maintenant que Tendre Moitié m’a offert un tambour sur tige, je me fatigue beaucoup moins et cela repose mes cervicales et mes poignets. Plus l’ouvrage est grand, plus la toile est lourde. Au fur et à mesure que les croix s’enchaînent, le poids des fils fait accroître le poids de l’ensemble. Mais cela reste un régal à broder et moi qui délaisse souvent les grands ouvrages, je suis ravie d’avoir fait ce choix.

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28 mars 2010 :
Le tour de ce médaillon-là est terminé, je vais pouvoir commencer à le remplir. Il n'y a qu'une seule couleur que je n'utiliserais pas sur ce motif : le mauve pâle n°210. Dommage, j'aurais souhaité que toutes mes couleurs soient représentées dans l'un des ornements de ce quaker. Si j'étais davantage créative, j'aurais pris du recul par rapport au modèle et je serais allée au bout de mon envie... Tant pis ! Peut-être aurais-je l'occasion de le faire sur un autre motif ?

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4 avril 2010 :
J'ai finalement réussi à m'éclipser lors de ce week-end de Pâques pour glisser quelques points sur ma toile. Je viens de terminer l'intérieur du gros médaillon du bas, et m'attaque à celui qui se trouve dans sa diagonale en bas. Il a une forme qui ressemble à l'ornement central : ses bords font penser à des grilles de fer forgé, imbriquées les unes dans les autres. Un peu comme des moucharabiés maures... J'ai aussi réussi à loger mes initiales et l'année de réalisation de l'ouvrage. C'est bien la première fois que j'insère ce type d'éléments alors que rien n'est fini ! Ca m'a beaucoup amusé de me dire que je me devais de terminer ce quaker avant la fin de l'année 2010, sans quoi je serais obligée de défaire la date! 

Voilà donc où j'en suis, après un peu plus de quatre mois de travail.

7 commentaires:

Louise a dit…

Deuxième catégorie aussi ! Si ça ne se voit pas trop... et bien, ça reste tel quel. Défaire, quelle tâche désagréable. Et tenter de masquer l'erreur est un acte créatif et imaginatif (voyons les choses du côté positif).
Quelle douceur dans cet ouvrage.
Bisous
Louise

Deudeu a dit…

Quel magnifique ouvrage!!
Bisous
Deudeu

mimie a dit…

Quelle belle façon de présenter Mary Rose, j'aime beaucoup :-)
Bravo loli

Hellès a dit…

Louise : ah, serait-ce génétique, alors ?
Deudeu : merci beaucoup !
Mimie : un GRAND merci à toi d'avoir crée cette magnifique grille !

Louise a dit…

Oui, l'erreur dans le diagramme permet de faire réfléchir les copines qui s'amusent à la chercher, permet de reconnaître les artistes, et permet d'éviter de perdre du temps à tout défaire. Non, je n'y vois que des avantages. Pour le côté génétique, il faudrait enquêter plus loin pour savoir : il faudrait que je pose la question à ma soeur, mes autres cousines. Affaire à suivre !
Bisous

Louise

Hellès a dit…

Louise : et si finalement, au lieu d'être génétique, c'était tout simplement générationnel ?

Louise a dit…

J'enquête... ;-)
Bisous
Louise