lundi 25 juillet 2011

Où Mlle B... s'épanouit...

Nous sommes lundi, et comme chaque lundi de l'été, revoilà l'histoire de Mlle B...

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Après quelques années de dur labeur chez la famille aisée d'Anjou, Mlle B... devient une jeune fille qui n'a encore pas eu de vie sociale avec des jeunes gens de son âge. Elle rêve de bals et de soirées dansantes, de rendez-vous galants et de toilettes endimanchées...
 Alors, avec ses nièces, elle part quelques fois en cachette au bal organisé par le village où vit sa sœur. Un après-midi, en se rendant au bal, elle passe devant la boutique d'un potier d'étain. Son regard accroche les pichets et les gobelets en métal sculpté de la vitrine. Elle regarde, fascinée, ses objets usuels fabriqués à la main...
Quelques années plus tard, elle croise le regard d'un jeune homme de deux ans son aîné. Il habite une petite bourgade angevine, mais vient d'arriver de Normandie. D'ailleurs, lorsqu'elle le connaîtra davantage, elle s'apercevra qu'il a le caractère bien trempé de ce pays-là ! Mais l'heure est pour le moment à faire connaissance. Au fil du temps et des rencontres, les deux jeunes gens prennent de plus en plus de plaisir à être ensemble et à parler. Il lui apprend alors qu'il est justement potier d'étain, et qu'il travaille dans la petite boutique devant laquelle elle passe parfois.
Des sentiments vont naître, et une certitude les lie maintenant : ils se marieront !
Quelques années après s'être rencontrés pour la toute première fois, M. M... et Mlle B... scellent leur union devant Dieu. Elle a alors 21 ans, et lui 23, et sont déjà les heureux parents d'une petite fille ! D'ailleurs, c'est la venue très prochaine d'un autre enfant qui les décident à officialiser leur vie commune. Ils auront six enfants : quatre filles et deux garçons.

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Le temps passe, inexorablement, et Mlle B... trouve une place en tant que lingère à l’hôpital de la petite ville où elle a fondé sa famille. Habitant un peu en retrait de la ville, il lui faut tous les matins faire un trajet de plusieurs kilomètres avec ses sabots, remplis de paille en hiver, pour pouvoir s'y rendre. Ce travail est fastidieux, long et très fatiguant physiquement, car les draps de coton épais sont lourds à porter seule. Mais lorsqu'elle prépare le lit de cendre qui va laver le linge, son esprit se met à vagabonder...
Elle se plaît à imaginer les broderies dont elle va pouvoir apprêter les toilettes des dames qui lui donnent du linge à habiller. Car, en plus du linge de l'hôpital à laver, Mlle B... propose ses talents pour repriser des vêtements ou les orner de différents points brodés.

- crédit photo : Hellès -

2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aime venir lire cette histoire, j'attends la suite avec impatience.
Les aiguillées de fainéantes, j'ai eu droit à cette réflexion
Merci de nous raconter la vie de Melle B
Claire

Hellès a dit…

Claire : merci à toi d'être venue jusque là ! A lundi prochain pour un nouveau chapitre de cette petite histoire...